Aïd el-Kébir : le sacrifice du mouton à l’heure du Covid-19 !
Vendredi 31 juillet marquera le commencement d’un des temps forts de l’année musulmane avec l’Aïd al-Adha ou Aïd el-Kébir. La fête du sacrifice sera particulière en 2020, coronavirus oblige.
La symbolique religieuse du sacrifice
Cette « Grande fête » ou « fête du sacrifice » célèbre la foi d’Ibrahim et sa soumission à son Dieu. Respectant la volonté de ce dernier, Ibrahim accepte de sacrifier son fils. Au dernier moment, un mouton remplace le fils d’Ibrahim, devenant l’offrande sacrificielle. C’est cet épisode, qui est commémoré avec l’Aïd el-Kébir. Le sacrifice d’un mouton ou d’un agneau reste la tradition chez les musulmans de France, même si dans d’autres pays, des chèvres, des bovins ou même des chameaux peuvent se substituer à ceux-ci.
Un abattage encadré en France
Le sacrifice du mouton peut avoir lieu après la Grande prière du premier jour de l’Aid al-Adha. Traditionnellement, cet abattage était réalisé par les musulmans eux-mêmes avec des abattages à la ferme. En France, tout sacrifice d’un mouton ou d’un agneau doit être réalisé dans un des abattoirs fixes ou mobiles agréés par l’Etat, et les sanctions sont lourdes en cas de non-respect de ces obligations. Le gouvernement français a édité un guide pratique pour encadrer ce sacrifice rituel.
L’Aïd el-kébir en 2020
Les autorités publiques redoutent que cette édition 2020 ne soit à l’origine d’une recrudescence de l’épidémie de coronavirus. Car le sacrifice du mouton, dans la tradition musulmane, est aussi l’objet de grands rassemblements. Le mouton ainsi abattu est ainsi divisé en 3 parts égales, la première revenant à la famille, la seconde étant destinée à être partagée entre amis et voisins et la troisième devant être donnée aux nécessiteux et aux plus démunis. Avec les gestes barrières, ces rassemblements de plus de 5.000 personnes restent interdits, et des consignes particulières ont été adoptées par les musulmans eux-mêmes.
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