Circulation alternée en banlieue et à Paris : pourquoi les bouchons explosent
On se croirait à un retour de vacances scolaires, et pourtant il n'en ai rien. La circulation alternée mise en place depuis mardi 5, a été reconduite ce jeudi 7 à Paris pour une troisième journée consécutive. Seules les voitures portant une plaque d'immatriculation paire sont autorisés à rouler, ce qui aurait dû fluidifier les routes. Pourtant les bouchons continuent d'exploser en Ile-de-France.
Le site Sytadin comptabilisait peu avant 9h, un niveau exceptionnel atteignant presque 430 kilomètres de bouchons. À 15h30, les bouchons ont diminué s'établissant à 121 km/h. Mais le pic de ce matin a laissé perplexe de nombreux parisiens qui ont twitté en masse, s'indignant des bouchons.
Le dispositif censé réduire la circulation n'a pas eu l'effet escompté. Le secrétaire général de la zone de défense et de sécurité, Marc Meunier, a appelé au "civisme" des Franciliens , selon lui ce dispositif était censé alléger la circulation de 30 à 40%, ainsi que la pollution aux particules et au dioxyde d'azote.
Mais il semblerait que les automobilistes ne respectent pas toujours les règles, malgré la gratuité des transports en commun afin d'inciter les Franciliens à les prendre. Les automobilistes redoublent d'imagination pour éviter une amende aux contrôles de police, qui ont été renforcés avec 700 policiers supplémentaires.
Les transports en commun connaissent des défaillances, notamment le RER B qui a été interrompu entre la Gare du Nord et Roissy, mercredi 7 suite à une rupture de caténaire au nord de Paris. Le trafic censé reprendre ce jour, a été repoussé aux environs de 16h. S'agissant d'un des centres névralgiques du système de transport, les Franciliens ont dû trouver une autre alternative pour s'y rendre. La ligne H du Transilien a été interrompue durant toute la matinée, amenant une journée de galère supplémentaire dans les transports de Paris, saturés pour la plupart.
De nombreux automobilistes pensent que la mise en place de la circulation alternée n'aura pas d'impact sur la pollution. Le pic de pollution que subi Paris et sa banlieue est le plus long et le plus intense observé. À l'origine de cette situation, le chauffage au bois et le trafic routier conjugués à une absence de vent et des températures qui créent un couvercle d'air chaud maintenant les particules près du sol. D'après Marc Meunier, "il faut qu'il y ait une prise de conscience chez tous nos concitoyens, que tous se sentent concernés".
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